La FGTB Charleroi s'oppose fermement à toute réforme institutionnelle qui amènerait plus de divisions dans notre pays.
Les premiers éléments qui ressortent des négociations actuelles entre le PS et la N-VA doivent alerter tous les syndicalistes du pays. Pour la FGTB Charleroi, il n’est pas question d’avoir une nouvelle réforme de l’État qui rompt la solidarité entre les travailleurs de l’ensemble de notre pays. Ce sont des politiques qui répondent à l’urgence sociale qui doivent être à l’agenda.
Voici plus d’un an que nous attendons la formation d’un gouvernement. Plus d’un million de travailleurs ont été ou sont encore en chômage temporaire suite à la crise du coronavirus. Les files de distribution des colis alimentaires s’allongent de semaine en semaine. Les annonces de fermeture et de restructuration d’entreprise se multiplient et des secteurs d’activité sont encore aujourd’hui à l’arrêt. L’urgence est clairement sociale mais que nous propose Bart De Wever et Paul Magnette à leur sortie du Palais royal ? Une énième réforme institutionnelle dans des matières aussi larges que l’emploi, la justice ou la santé.
« La FGTB Charleroi ne veut pas d’une nouvelle réforme de l’État qui rompt la solidarité entre les travailleurs de l’ensemble de notre pays. Nous ne voulons pas d’une réforme qui divise un peu plus le monde du travail et le mette plus encore en concurrence. La force du monde du travail, c’est son nombre et son unité. Les politiques de division l’affaiblissent, elles font le jeu du patronat » explique Antonio Cocciolo, Président de la FGTB Charleroi-Sud Hainaut.
Six réformes de l’Etat ont abouti au triste spectacle d’une maison Belgique paralysée en pleine première vague pandémique. Tout le monde s’accorde pour dire que l’émiettement des compétences a renforcé le résultat désastreux que nous avons vu sur le terrain (dans la gestion des masques, du testing, de la crise dans les maisons de repos…). « Mais que discutent le PS et la N-VA alors que nous sommes face à une deuxième vague ? De nouveaux transferts, de plus de morcellements encore et de moins de solidarité. C’est tout simplement indécent » déclare Vincent Pestieau, Secrétaire Régional de la FGTB Charleroi-Sud Hainaut.
Le Président Antonio Cocciolo précise : « Nous dénonçons les négociations actuelles entre le PS et la N-VA qui veulent ‘maintenir le financement fédéral’ des soins de santé mais qui, dans le même temps, prévoient l’organisation d’enveloppes distinctes et une gestion qui peut être différente entre les Communautés/Régions. La réforme des allocations familiales en est un bien triste exemple où les montants des allocations différent selon le domicile des bénéficiaires ».
« Pour la FGTB Charleroi, il n’est pas question de toucher au caractère fédéral de la sécurité sociale dans toute ses composantes et dans toute sa gestion ! Nous ne sommes pas dupes, il s’agit là encore de l’antichambre de la conféderalisation de la sécurité sociale » explique Vincent Pestieau.
La FGTB défend l’ensemble des travailleurs (avec ou sans emploi) du pays. Elle ne défend pas les « Flamands » d’un côté et « les Wallons et Bruxellois » de l’autre. Elle défend tous les travailleurs et travailleuses du pays. Au contraire des nationalistes, elle cherche l’unité et pas la division. Elle n’enferme pas le monde du travail dans des horizons communautaires toujours plus étroits. Dans ce sens, nous n’acceptons en aucun cas les déclarations politiques récentes qui visent à justifier plus de division du pays et du monde du travail.
« Il faut au contraire parler du refinancement de la sécurité sociale, d’un impôt sur les grosses fortunes, du salaire minimum à 14€, du retour de la pension à 65 ans, de la pension minimum à 1 500 euros nets, de la suppression de la loi de 1996 bloquant les salaires. Le social doit être la priorité absolue. Et la solidarité entre les personnes ainsi que l’unité des travailleurs sont les clés de la réalisation de cette priorité » conclut Vincent Pestieau.
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FGTB Charleroi & Sud-Hainaut
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